La revue canadienne Country Guide, spécialisée en information stratégique et commerciale en agriculture, publiée 10 fois par année en deux versions, Ouest et Est, a intitulé la couverture de son édition du 1er février 2011 « Les 12 agriculteurs les plus influents au Canada selon Country Guide » (« Country Guide’s 12 most influential farmers in Canada »). Entre ces douze personnes se trouvait Simon Parent, propriétaire de Novafruit inc. Voici une traduction de l’article qui lui a été dédié :
« SIMON PARENT : redéfinissant ce que ça signifie que d’être agriculteur dans l’une des communautés agricoles les plus anciennes du Canada.

Si vous pensez que l’influence vient avec l’âge, faire la rencontre de Simon Parent vous aidera probablement à changer d’idée. À ses 33 ans, il est déjà devenu une figure clé dans l’industrie de la fraise du Québec. Il y a à peine un an, il est devenu le président de l’association nord-américaine de producteurs de fraises (NASGA).

M. Parent fait des affaires dans les domaines de plants de fraises. En 2002, il fonda Novafruit avec le respecté pépiniériste Alain Massé. En 2009, le mentorat d’A. Massé est arrivé à sa fin. M. Parent a acheté un nouveau site au sud-est de Montréal et a injecté une fraîche dose d’adrénaline dans Novafruit.

Les débuts de l’entreprise furent inspirés par le besoin de changement que M. Parent ressentait chaque fois qu’il parlait avec les producteurs les plus innovateurs du Québec. M. Parent s’est rendu compte que les bonnes variétés – et technologies – n’étaient simplement pas disponibles dans le nord. Novafruit pouvait résoudre ce problème en adaptant des systèmes de culture aux conditions locales.

Le visage arrondi et le sourire timide de M. Parent pourraient vous induire à croire qu’il est encore plus jeune qu’il ne l’est. Mais ses paroles vous font bientôt comprendre qu’il a dû faire des recherches et des essais ainsi que des voyages et a dû résoudre des problèmes pendant plusieurs années. Son entreprise met l’accent sur le développement et le marketing des types de plants de fraises les plus productifs, autant pour les variétés à jour court qu’à jour neutre.

En 10 ans, Novafruit est devenu le fournisseur leader au Québec de plants en motte, trayplants et plants frigo. M. Parent admet que ces technologies sont plus coûteuses. Mais elles aident les agriculteurs à faire de l’argent en économisant en main d’œuvre, en obtenant de meilleurs rendements et en étirant la saison plus tôt et plus tard en automne, jusqu’en octobre.

Maintenant, M. Parent est devenu un agent de changements dans son industrie. En convainquant des clients d’adopter ses technologies, non seulement il les aide à produire plus de fraises et de meilleure qualité, mais il aide également les producteurs de fraises du Québec à maintenir l’avantage qu’envient les producteurs de l’Ontario et de la Nouvelle-Angleterre.

« Nous avons 5 ans d’avance technologique», dit M. Parent. Bien que le Québec ne produise que 12,000 tonnes de fraises annuellement, il se place en troisième place en termes de superficie totale utilisée pour les produire, après la Californie et la Floride.

Nulle part ailleurs au Canada les producteurs locaux de fraises ont ils maintenu une telle part du marché comme au Québec, où ils occupent environ deux tiers de l’espace sur les étagères des supermarchés pendant la saison. Se défendre des importations des É.U. peut bien n’être qu’une affaire de fierté nationale.

Cette fierté peut également être ce qui a attiré le NASGA à Montréal au mois d’août passé, lors de son Tour d’Été 2010. « Nos producteurs sont vus comme l’élite de la production de fraises dans cette partie du continent », dit M. Parent. « Les visiteurs nous disent que nous avons le réflexe au Québec de toujours repenser nos pratiques de production ».

Étant donné que le succès de Novafruit dépend de celui des ses clients à non seulement produire mais aussi vendre des fraises, M. Parent parle directement avec les acheteurs. Il le fait en étant membre de la « chambre de coordination » de l’Association de Producteurs de Fraises et Framboises du Québec (APFFQ), un comité qui réuni producteurs, marchands en gros, et épiciers pour discuter et planifier l’approvisionnement de fraises et framboises fraîches et locales dans les différents réseaux de la province.

M. Parent ne cultive pas les fraises mais les producteurs en sont venus à lui faire confiance en tant que porte-parole. Les médias nationaux savent que M. Parent n’est qu’à un coup de fil. Et M. Parent sait que n’importe quelle opportunité pour vanter les mérites des fraises locales est une opportunité pour rendre son entreprise, et celles de ses clients, encore plus rentable. »