C'est le titre que portait l'article du journaliste Etienne Fortin qui a été publié le 15 septembre dernier dans la Voix de l'Est où il s'entretient avec le producteur de fraises David Côté de Damaco Produce à Saint-Paul d'Abbotsford. En effet, c'est l'heure des fraises d'automne!

L’article dit comme suit : « Les pommes ne sont plus les seules reines de l’automne. Les mois de septembre et octobre font maintenant bon ménage avec la saison des fraises... d’automne! La fraise d’automne, cueillie entre août et octobre, compose même la majorité de la production de ce petit fruit rouge au Québec.

Encore méconnue, la fraise d’automne permet aux producteurs maraîchers d’offrir ce fruit aux Québécois presque six mois par année. «La fraise d’automne peut produire des fruits de façon continue, contrairement à la fraise d’été qui ne produit qu’autour de la Saint-Jean-Baptiste. Aujourd’hui, la saison des fraises n’est plus seulement de deux à trois semaines, ça continue jusqu’au 15 octobre au moins», confie Denis Côté, producteur maraîcher de Saint-Paul-d’Abbotsford.

Celui qui fait pousser 300 000 plants de fraises d’automne chaque année a craqué pour cette production entre autres en raison de son goût plus sucré. «Le goût change au fil des mois. La fraise est plus acide en début de saison et plus on avance, plus on va chercher des couleurs vives, un goût différent et des plus hauts taux de sucre. Le goût est meilleur maintenant», dit-il avec enthousiasme.

De plus en plus populaires
Denis Côté n’est pas le seul à aimer les fraises d’automne. Cette année, l’Association des producteurs de fraises et framboises estime à une centaine le nombre de producteurs québécois qui cultivent la fraise d’automne. «C’est arrivé au Québec il y a une quinzaine d’années, mais avant, c’était très expérimental. Depuis cinq ans, le nombre de producteurs qui en cultivent a augmenté de manière significative et on la voit beaucoup plus dans les épiceries », explique Sara Boivin-Chabot, agente de recherche de l’Association. La production de la fraise d’automne constitue cependant un défi logistique important pour plusieurs producteurs qui cultivent plusieurs types de fruits et légumes. «Ceux qui font aussi pousser des pommes ne peuvent plus mettre autant de main d’œuvre sur les fraises d’automne. Pour la main d’œuvre étrangère, cela est cependant plus intéressant qu’avant. Plutôt que de venir pour trois semaines, ils peuvent avoir un emploi stable pendant cinq mois», explique Mme Boivin-Chabot.

L’Association estime que le volume de fraises d’automne cultivé dépasse maintenant celui de la fraise d’été. Les producteurs maraîchers québécois se sont intéressés à ce produit agricole entre autres avec l’objectif de mieux compétitionner leurs voisins américains. « Traditionnellement, on avait des fraises pendant deux semaines, donc on laissait toute la place aux fraises de la Floride et de la Californie. Actuellement, on offre presque six mois de fraises aux Québécois », explique-t-elle.

Encore aujourd’hui, bon nombre de citoyens ne savent pas que la saison des fraises se prolonge jusqu’en octobre et qu’ils peuvent encore aller en cueillir chez certains producteurs. L’Association des producteurs de fraises et framboises tente de démystifier la fraise d’automne et de convaincre les Québécois de continuer à consommer ce produit bien québécois jusqu’à ce que la production cesse. Le Québec compte 556 producteurs de fraises, qui produisent un total de 9371 tonnes de fruits pour une valeur totale de 36 millions de dollars par année. La majorité de la production est vendue au Québec. »